For your consideration

Le riz cuit. Un petit sifflement indique que l'on pourra bientôt manger. Une épaisse fumée s'étire au-dessus de la casserole; le miroir tout proche se couvre de buée. Mais lorsque le riz chaud fumant est dans l'assiette, la plaque arrêtée et le sifflement par conséquent évanoui, c'est un autre bruit qui se fait entendre, semblable au départ, mais finalement différent. J'entrouvre la porte : il pleut. De grosses gouttes de pluies qui s'abattent violemment sur le porche; l'eau qui ruisselle sur les carreaux et sur les feuilles des arbres. Ce bruit tant aimé d'une pluie forte et régulière, qui nous fait apprécier d'être au chaud à l'intérieur; ce bruit tant aimé qui rappelle ces soirs de l'enfance où, blotti sous la couette, je m'endormais au rythme des gouttes qui frappaient le velux...
J'aime ce bruit, j'aime la pluie. Il faut bien avouer que ça ne doit être que la troisième fois à tout casser qu'il pleut sur les Anges depuis cinq mois - pas désagréable, mais comme je le disais déjà auparavant, on en vient à bénir les nuages et adorer les moments humides. Si si...
En ce samedi soir, il pleut, et il fait nuit.

Amis internautes, sans transition, bonsoir ! Je vais essayer de rendre compte des dernières péripéties californiennes, tout en opérant un rapide flash-back imagé sur cette période où Internet me manquait, pour vous tenir au courant des amusements d'alors... Comprenez que l'article risque d'être long ^^
Au passage, les photos made in Tibs de mon WE à Montréal sont sur son blog.





Le Grauman's Chinese Theatre, sur Hollywood Boulevard


La Maison des Oscar... Rendez-vous le 25 février !


Il était temps qu'il apparaisse sur le blog celui-là, même de loin...




Voici maintenant la fameuse soirée du 6 octobre, au Shrine, pour le lancement de l'édition américaine du Festival (français à la base) du Film d'Aventure Jules Verne. Et voici votre serviteur, tout fier avec son pass jaune...


Red carpet parmi tant d'autres


Mylène by night


Avec Séverine et Sarah


Tiens ! George L. et James C. ! George que j'avais aperçu deux jours plus tôt sur le campus de USC en compagnie de Steven S. - la classe ;-)


Indiana-Han & Cie


R2 et "orange mécanique", Malcolm McDowell




Back to the future...




Un dimanche au parc !






Welcome to...






Devant...


...derrière ! La magie du cinéma...


Tiens donc ! Wysteria Lane ?! Mais oui...












Le motel de Psychose


Et le manoir


Après mon premier tremblement de terre ici...


Non en fait c'est juste un avion qui s'est crashé.


Bienvenue dans La guerre des mondes (et hop un fond bleu !)


Universal au premier plan, Warner au fond


"Nous sommes les Aniiimaniacs..."




Les studios (toujours Universal)




"Halloween Horror Night"


Idem =$










Bouh !


A l'aise Blaise


Rasés de près :








Horror Hores!


Chez Sylvie, pour son anniversaire !


...avec Mathilde...


...avec Stéphanie...


...avec Sylvie !


La soirée du siècle, Strip Poker... On commence par boire...


Puis on se concentre


Et on se déshabille, qu'on ait gagné ou perdu d'ailleurs (enfin presque) !


19 ans et toutes mes dents ^^ Les femmes de la soirée...


+ l'homme de la situation...




Everybody


...


Limo version Hummer


Quel professionnalisme (là pour le coup c'est vraiment en vrac ce "petit" flash-back...)


Burrito en la playa




Quel professionalisme (bis ! - et oui, on est au bureau...)


Sans commentaire aucun (et oui, on est au bureau !)


Bon allez mon p'tit J.-B., je relève le niveau, je l'avais pas mise celle-là... Mais quelle classe !


Restons 'people' : J.-P. Jeunet.



Depuis plusieurs semaines, la presse cinéma spécialisée (Variety et The Hollywood Reporter) voit fleurir des centaines de publicités pour tous les films sortis cette année (comme ici, ou là, ou là), que les studios éditent afin de s'attirer les charmes des votants, et espérer voir leurs poulains nominés, pour ensuite bien sûr gagner. Et oui, les Golden Globes, mais surtout les Academy 'Oscar' Awards approchent à grands pas ! Hollywood ne s'en remet (presque) pas... D'ailleurs, les nominations pour les Golden Globes sont tombées jeudi dernier - mais je parlerai cinoche dans un prochain article...
Tout ça pour dire que c'est super excitant de vivre ça au coeur de Hollywood, ça rajoute un peu de piment à Noël ! Au passage, heureusement qu'il pleut, car même si loin de moi l'idée de me pavaner, il faut bien reconnaître que la météo ne permet pas vraiment de croire à Santa Clause ici (bon ok, il fait frais quand même... mais bon !)

Comme il fait frais, et que les vagues sont déchaînées, les footings sur la plage s'amenuisent (hum) et la trouille du kilo superflu me pend au nez ! Je n'ai pas la sensation d'avoir grossi en six mois ici, même si j'ai bien dû prendre trois kilos, mais j'ai tout à fait conscience du déséquilibre nutritionnel qui m'habite. Disons que lorsque je me fais à manger, ça reste très étudiant comme standard, pâtes, jambon, riz, crudités, fruits... Mais quand je vais voir ailleurs, ce qui arrive assez souvent ma foi, les choix se limitent à Ceasar Salad, Pasta, Pizza, Burgers. Point final... Disons que les délicieux grills argentins qui parsèment les Anges ne sont pas tellement dans mes moyens. On peut manger mexicain remarquez aussi... Enfin bref, que du gras, partout, toujours...
Pour la seconde moitié du séjour (déjà ! My God...), je vais essayer de me remettre au sport (c'est ça, riez), et... c'est à peu près tout ! Plus équilibré ? On va essayer mais c'est dur. Je vous tiens au courant...
Ceci était un message du paragraphe auto-stimulant.

A trois c'est mieux !


C'est bon la purée.


Quelle bouche...



Bref, pour faire passer le gras, on s'est mis au narguilé ! Le Habibi Café est un peu devenu notre "Central Perk" à nous (avec le Shatzi on Main pour les brunches dominicaux et l'Urth Caffé de Sainte Monique pour la soupe à la tomate !)
Mais à la suite d'un accident malencontreux, qui a vu J.-B. dégueuler toute la nuit et votre serviteur tripler de volume au niveau du visage, on s'est dit qu'on allait se calmer pour la fin 2006... Même si au fond, on en est sûrs, plus que le charbon dégueu de la chicha, ce sont bien les sushis qu'il faut blâmer pour ces travers estomaco-dermatologiques...

A part ça, j'ai eu mon permis ! Et oui... Six mois après le papier rose, j'ai obtenu mon ID californienne. Ce que la grande Histoire ne retiendra pas, c'est que ça m'a encore pris deux fois pour réussir... Au vu de la difficulté du permis californien en question, c'est une honte absolue. Je dois d'ailleurs être le tout premier expat' à avoir besoin de deux fois pour obtenir ce précieux sésame. Mais bon, z'avaient qu'à pas mettre une piste cyclable aussi large que la voie de droite aussi...
Sans commentaire.

En Californie aussi on parle politique, et pas seulement parce que le Sénat pourrait rebasculer côté républicain à cause de cet abruti de Sénateur démocrate du Dakota qui est en train de crever. Non non, on parle aussi, et surtout, de politique française ! Par exemple, le chauffeur du taxi qui m'a amené à l'aéroport pour Thanksgiving s'est mis à me parler de Le Pen, Chirac, Royal ou Sarkozy de manière assez enflammée. Je suis presque sûr qu'il en savait au moins autant que moi sur la politique hexagonale... Ca n'a rien de honteux pour moi, c'est juste tout à son honneur ^^


Ah oui, Thanksgiving au fait... Ce fameux long weekend dindesque... Je me suis envolé pour Detroit où j'ai retrouvé les cousins et leur bout d'chou, j'ai nommé Noah, mon filleul. C'était notre première rencontre, et ç'a été quatre jours intenses de découverte mutuelle, où j'ai pas mal appris à m'occuper d'un enfant - mieux vaut tard que jamais :) Encore un grand merci à Mathilde et Franck.
















Après une pause The Lion King, où j'ai pu laissé libre cours à mon amour des musicals made in Broadway - spectacle magique aux résonnances africaines magnifiques; masques, marionnettes, ombres, décors, costumes, musique... sublime quoi -, j'ai poursuivi ma phase "famille", en accueillant ma chère cousine Mélanie pour une semaine de folles découvertes californiennes. Malgré une disponibilité moyenne du cousin qui bossait (mais à qui ça ne faisait pas moins plaisir de voir sa couz' !), je crois que la couz' en question a quand même pas mal apprécié son séjour under the sun, voyant à peu près tout ce qu'il peut y avoir à voir ! Les temps forts du weekend se sont matérialisés en soirée crêpes, brunch, shopping, mais surtout journée dans le désert, à Joshua Tree National Park, pour clore le tout par un karaoké mythique. Retour en images...





***(pause explicative sur ce non-retour en images : là ça fait une nuit que je suis sur cet article, et justement les dernières photos, de la cousine, ne veulent pas se télécharger... repassez plus tard pour les admirer, I've done my best...)***



Et puis, avec le temps qui passe, certains stages arrivent à leur terme. Comme celui de Mylène, qui nous a quittés il y a une semaine, pour retrouver son Sud de la France ! Quand on a passé presque six mois avec les mêmes personnes, forcément ça crée des liens, et ce côté "séparatif" est parfois dur à avaler. Mais bon, c'est comme ça, et puis vu la vitesse à laquelle tout ça va, je serai bientôt en train de déguster un frapuccino avec Mylène au Starbucks... de Cannes ;-) Si si...
Remarquez que c'est l'avantage des amis français : on sait qu'a priori on pourra les revoir relativement vite. C'est déjà ça de gagné...








Avec J.-B., on s'est dit qu'il fallait essayer la boîte angélique... Finalement, ça nous aura pris cinq mois, mais bon il y a eu quelques essais non transformés, et deux choses à ne pas oublier : nous avons la chère chance d'être "under age", comprenez en-dessous de 21 ans, et les boîtes qui nous acceptent se comptent sur les doigts d'une seule main; et lesdites boîtes sont à aller chercher à Hollywood, c'est à dire loin... Excuse bidon ? Sans doute, mais quand même, ça compte.
Toujours est-il que ce vendredi soir, la motivation était quasiment là, et nous nous sommes élancés à l'assaut des dancefloors californiens ! Arrivés raisonnablement tôt à l'Avalon (les boîtes US ferment à 2h...), en compagnie d'Ondine, Mathieu et quelques autres, nous découvrons un ancien théâtre de l'âge d'or hollywoodien transformé en night-club. Nous découvrons aussi le bonheur intense que constitue l'interdiction de fumer dans le club... Mais ça s'arrête là. Déjà parce que la musique est mauvaise, ensuite parce que la musique est mauvaise... Au bout d'une heure et demi, on en a marre, et je vais vous expliquer comment on fait pour sortir dans ces cas-là. Ayez moins de 21 ans, et ne portez donc pas le précieux bracelet salvateur qui permet de s'abreuver au bar; acceptez un verre de rhum d'un copain d'un copain, que vous ne connaissez pas et qui ignore que vous êtes "under age"; pas la peine de boire, il vous suffit de tenir le verre en main. Agissez de la sorte de préférence en plein sous les yeux de deux malabars de la boîte. Obtempérez quand ils vous saisissent brusquement pour vous sortir de la boîte, vociférant d'un ton menaçant. Pissez-vous dessus pendant les dix secondes les plus flippantes de votre vie, quand vous vous voyez déjà arrêté par la terrible police américaine, et rapatrié illico en France. Rassurez-vous quand le videur se révèle être sympa et vous informe que vous êtes juste interdit dans cette boîte ce soir-là. "But come back tomorrow!", avec un grand sourire... Compte là-dessus... Enfin, rassuez vos parents en les assurant que vous aviez complètement oublié que vous ne pouviez pas boire lorsque vous avez accepté le verre (juré craché), et que votre dossier judiciaire reste vierge, que même le Consulat n'est pas informé... Bref, fichiers internes de la boîte, c'est tout. Et j'ai même le droit d'y retourner ! Foutu pays.




A part ça c'est Noël. Oui oui, déjà... Je crois que j'ai déjà insisté sur le sentiment étrange qui s'empare de vous lorsque vous contemplez des palmiers enrubannés de guirlandes de Noël à Beverly Hills... En tout cas, palmiers ou pas, 25°C ou -10°C (même si avec ce foutu réchauffement de la planète dont tout le monde se fout il semblerait que la température soit un chouya plus élevée ces jours-ci en France; la neige se faisant même rare dans les Alpes ?), c'est le même combat, toujours, tous les ans, la même lutte acharnée pour acheter les cadeaux, trouver ce qui fera plaisir, tout bêtement avoir une idée. Coup de gueule annuel... Sinon Noël c'est sympa ^^ Je vais expérimenter mon premier Noyel américain, en famille tout de même (une étape à la fois), et je vous en dirai des nouvelles, depuis les hauteurs de San Francisco ! Miam...

Mais oui, au fait, soyez gâtés ;-)
We wish you a merry X-mas...