Arthur aux Anges ! From L.A. to the World...

Juillet 2006 jusqu'à au moins avril 2007 - 9 mois (et plus si affinité) à Los Angeles, 9 mois de journées (et de nuits !) californiennes que j'espère bien remplies et que je ne manquerai pas de vous narrer ici même; 9 mois aux anges, je n'en doute pas...

Sunday, April 22, 2007

Once upon a time in the West


C’est un moment que j’ai longtemps repoussé.
« Longtemps » n’est pas le terme exact ; disons que je l’ai redouté à partir du jour, il y a quelques semaines, où il est devenu palpable.
C’est donc un moment que j’ai récemment redouté, plutôt. Dès lors, je l’ai chassé, je l’ai ignoré – j’ai fermé les yeux et je me suis bouché les oreilles.
Car après dix mois « aux Anges », l’heure est venue de ‘rentrer à la maison’…
Dix mois, c’est bien, dix mois, c’est beaucoup – et pourtant, comme ils ont semblé courts, ces dix mois !
C’est presque devenu cliché de dire que le temps passe vite, mais dans ce cas précis, je ne vois pas ce que je pourrais dire d’autre : le 5 juillet 2006 me semble loin et proche à la fois. Trop proche…
Oui, il faut bien partir un jour, mais lorsqu’on n’est plus qu’à quelques heures de l’envol, on voudrait que ce jour soit repoussé indéfiniment, pour vivre, encore un peu plus, à la californienne. Pour « profiter », comme on dit. Du soleil, des palmiers, de la chaleur, de l’océan, du cinéma… Et puis des gens.
Il est évidemment mille fois plus exotique d’évoquer les atouts climatiques et culturels de la région, et pourtant ils feraient bien pâle figure s’ils n’accompagnaient pas des personnes délicieuses que j’ai découvertes, apprivoisées, connues ici. Ces individus fantastiques ont permis à ce séjour « angélique » de me paraître tout à fait électrique, bouleversant, et finalement surréaliste !
C’est qu’à Sciences Po, on l’attend de pied ferme, cette année de césure à l’étranger ; on en parle des mois à l’avance, on l’imagine, on la fantasme, on la redoute, on en est tout excité… Et puis elle débarque sans crier gare, la faute là aussi à ce temps qui court – elle débarque, et elle file… Elle démarre, et elle est déjà finie ! A peine le temps de frissonner, le temps d’angoisser un peu, le temps de rêver… qu’on rentre à la maison.
Mais pas indemne…
Je pensais que ce serait facile de reprendre l’avion, je pensais même qu’habiter près de l’océan ne présentait aucun intérêt particulier, et que le soleil ne serait qu’un bonus dont je pourrais me passer. J’avais gravement tort ! Le côté redoutable de la météo californienne, c’est qu’on y prend goût, on s’y habitue. Je ne vous fais même pas de dessin sur le fait de se lever au chevet des vagues tous les matins, et de se coucher avec le soleil sur le Pacifique tous les soirs. La Marne, la Seine et la Deûle réunies ne font pas le poids !
Quant au retour, il est globalement difficile. Comme je le disais, il faut bien rentrer un jour, et j’en suis même excité, de ce retour, pour tout un tas d’aspects différents… Mais parce que je me suis épanouis professionnellement (c’est le moins qu’on puisse dire) et parce qu’avec ces personnes si fortes que j’ai déjà évoquées nous nous sommes enfermés dans une bulle de bonheur suspendue au milieu du temps, le décollage à 22h00 Pacific Time ce mardi 24 au soir, risque d’être un chouya délicat à négocier. Le prix à payer, j’imagine… Et puis moi qui aime les avions, les départs, les voyages, autant enrubanner le tout de quelques larmes, ça fait plus « vrai »…
Moi qui pensais ne pas supporter vivre à long terme chez nos amis américains (si tant est que dix mois soit du long terme), je me suis fait à leur nourriture douteuse, leurs tips enrageants, leur conduite apocalyptique, leur superficialité occasionnelle, leur bêtise cocasse (et occasionnelle elle aussi), leur hypocrisie latente (occasionnelle ter)… Je me suis aussi fait à leur accueil chaleureux, leur sympathie immédiate, leur politesse bienvenue, leur créativité continue et leur mode de vie… américain ! Oui, j’ai apprécié.
J’ai acquis la certitude de vouloir faire tourner mon avenir autour du cinéma, des arts du spectacle en général. J’ai acquis la certitude de vouloir passer un bout de ma vie à voyager, pour découvrir tout ce que je ne connais pas, pour mener à terme ces escapades avortées autour du monde.
Je sais davantage ce que je veux, je suis plus sûr de moi.
C’est un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’Arthur !
Et c’est grâce aux palmiers, c’est grâce aux bobines de films, c’est grâce à vous…
Les Anges m’ont fait grandir, c’est certain, et rien que pour ça je devrais être ému de les quitter, rien que pour ça je devrais être heureux du temps que j’y ai passé – alors quand il y a tout le reste en plus…
J’ai appris à mieux me servir de tout ce qu’offre ce bel outil qu’est le blog, pour vous montrer des bouts de ma vie ici ; ç’a donné quelque chose de plus linéaire qu’à l’accoutumée, moins lié aux humeurs mais plus aux rencontres et aux activités – et je crois qu’on ne s’en est pas trop mal sortis, vous et moi ! Merci…
Je n’ai dévoré que cinq pots de Nutella, même si à ce niveau-là je ne sais pas si c’est très positif.
Et en ces dernières heures californiennes, je pense beaucoup à L’auberge espagnole, et je suis frappé par la force avec laquelle ce film m’a ému à chaque vision, sans même que j’aie alors vécu pareille aventure ! Je suis désormais touché, et un peu tremblant, de savoir ce que pouvait réellement être le ressenti de Xavier…
Je suis heureux. Je ne suis pas triste, à peine mélancolique (« …le bonheur d’être triste », dixit Victor Hugo). Je garde « cette force de penser que le plus beau reste à venir » - ce qui, dans cette situation, promet des jours magnifiques…
Non, je ne suis pas triste.
Oui, je suis heureux !
J’ai sans doute vécu l’une des plus belles aventures qu’on puisse être amené à vivre quand on n’a que dix-neuf ans. Je suis parti, je me suis retrouvé, j’ai découvert Los Angeles, je me suis découvert un peu plus.
Et, au moins pour ça, et pour tout le reste aussi, je peux vous le dire : ce n’est qu’un au revoir, les Anges !

Tuesday, April 17, 2007

La vie en rose

Dans la vie du stagiaire au "Los Angeles Film & TV Office of the French Embassy", le moment-phare, c'est COL COA.
Mais si, je vous en ai déjà causé : City of Lights, City of Angels, le festival de films français de L.A., qui en est à sa 11ème édition en cet an de grâce 2007.
Et le moment-phare de COL COA, c'est un peu l'Opening Night Gala - surtout lorsque le film d'ouverture lors de cette soirée, c'est La Môme, La Vie en Rose en "américain" !
Autant vous dire qu'on a eu beaucoup d'amis au téléphone ces dernières semaines, puisque c'est une soirée sur invitation, et limitée à 900 places.
Le gratin des stars françaises exilées aux Anges avait fait le déplacement, Jeanne la chanteuse, Frank le footballeur, Julie l'actrice, Natacha de la télé... On croisait aussi Antoine de Caunes, qui fait partie de la délégation de cette année.
Et puis en last minute c'est Charlize Theron qui est venue s'asseoir sous mon nez (on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise !!)
Il y avait aussi les copains journalistes, et ces grands patrons de studios, impressionnants eux aussi (pas forcément pour les mêmes raisons que Charlize !)

J'ai donc enfin découvert le film d'Olivier Dahan, sur grand écran (ouf) et j'ai beaucoup aimé. C'est très classique, mais très efficace - bien sûr en grande partie grâce, on l'a déjà dit il me semble, à la prestation assez ahurissante de Marion Cotillard.
Les autres acteurs sont très bons, et le scénario également, qui équilibre habilement les différentes parties de la vie de Piaf, les drames et les drames, la scène et la vie privée, bien que la Môme ne les dissociait pas. Et quand on ne la voit pas sur scène, c'est sa musique qui accompagne le film en grande partie, de manière très pertinente.
Mais bon, personne ne s'y est trompé, la standing-ovation de la fin, c'était pour Marion-Edith. Elle porte le film, elle est Piaf.

Alors oui, malgré la "fin", ça fait plaisir de vivre un festival comme celui-ci (et ce n'est que le début), de voir un film comme celui-ci, et d'avoir des perspectives comme celles-là (Cocorico !! ; ) )
...et des génériques de fin comme celui-ci, aussi - je me comprends ^^

Comme disait Dahan, sa vie n'a pas été forcément plus tragique que celle des autres, même si le film est noir - Edith Piaf a juste fait ce qu'elle voulait faire...

...bien dit, Olivier !

Et, donc, cette très belle journée du lundi 16 avril 2007 en images :











Monday, April 09, 2007

Tous des cons ! - by Jay-B

C'est un signe !

Pâques, ç'a du bon, entre les chocolats et le week-end prolongé...
Résultat, un lundi en balade, pour profiter du soleil qui s'était un peu caché samedi et dimanche (paraît qu'il s'est fait la malle à Paname, rien ne va plus !)...
Direction Griffith Park (le plus grand parc urbain des U.S.A., plus grand que Central Park - ça c'est pour le pied-de-nez à la Côte Est !) et une petite marche jusqu'à l'Observatory, d'où une vue sans égal nous attend sur L.A. ...

... L.A. la verdoyante, avec Downtown en arrière-plan :







Oui, c'est grand Los Angeles, vaste, étendu, vert, pollué...
Comme dirait Xavier dans L'auberge espagnole, "ces rues, on les a parcourues, ce ne sont plus de simples axes vides de sens, nous les connaissons..." - nous les aimons.


Puis desente jusqu'à une petite rue perpendiculaire à Sunset Boulevard, qui donne tout droit sur le signe - car sachez qu'il n'est pas facile à apercevoir, "le signe" - il y a des endroits stratégiques, et celui-ci en assure certainement la meilleure vue !





...ça me rappelle quelque chose -

Saturday, April 07, 2007

Instantanés

On a beau savoir que ça arrive, le moment où l'on se rend compte qu'on est qu'à deux semaines de la fin du rêve californien, et du retour en France, est quelque peu brutal.
On se met à essayer de saisir chaque seconde qui passe, chaque vue de l'océan et chaque rue qu'on arpente. On en arrive à vouloir profiter "encore plus", "plus encore", de tout, de tous, tout de suite. On fait le ménage, on anticipe les potentiels regrets en les détruisant aussitôt même qu'ils pointent le bout de leur nez. On photographie l'instant, l'instantanée seconde de délice qui nous échappe déjà... On se rassure. Et on sourit.

Ce vendredi soir, boire son café au Starbucks de Westwood permettait de constater que James Franco, jeune acteur qui monte, surtout connu pour son rôle dans les Spider Man, est étudiant à UCLA - puisque le jeune homme travaillait sur son Mac à la table de derrière. Quelques secondes après, c'est Homer Simpson lui-même, a.k.a. Hank Azaria, qui poussait la porte du café estudiantin.
En parlant de UCLA, promenez-vous sur le campus et surprenez-vous à rêver d'y étudier ne serait-ce qu'une année ! Sans rire, étudier sur un campus américain ce doit être le bonheur. Alors sous le soleil californien je n'ose imaginer l'orgasme... Surtout que UCLA est une université plus que réputée, et le campus des plus agréables.
J'aime cette idée, elle a une résonance à la "je reviendrai" qui me plaît très fort ^^
Et puis il y a cette idée à la Natalie Portman, qui a terminé ses études à Harvard en parallèle de ses tournages; cette idée que c'est possible, de jouer et d'étudier.
Ceci dit, après avoir ensuite regardé Le héros de la famille, et déploré un film de la qualité de la saga de l'été sur TF1, mais admiré le jeu éblouissant de Miou-Miou, Mickaël Cohen, Catherine Deneuve, Géraldine Pailhas et la toujours impeccable Valérie Lemercier, je me suis dit que jouer tout court serait un bonheur suffisant - "mais passons notre bac d'abord", n'est-ce pas ? = )

Avant de continuer à déblatérer sur les acteurs - et quelques stars-, rendons hommage aux qualités de photographe de Benjamin, ou en tout cas à celles de son rigolo petit appareil photo, qui a permis de livrer le premier instantané ci-dessous...


Prenons ensuite la direction du cimetière de Westwood, véritable havre de paix au milieu de la furie de la ville, des buildings et du business. J'ai rarement connu endroit plus agréable pour se vider l'esprit, méditer paisiblement, se promener tout bêtement !

Surtout lorsqu'on est aussi bien accompagné...


Tout le Consulat s'y déplace ; )


Et puis la Star des Stars y est enterrée ! Avec tout un tas d'histoires passionnantes à son sujet, qui seront pour un autre fois ! Cette femme est un mythe ^^ (ah, vous le saviez déjà ?)

John Cassavetes, grand réalisateur...

...enterré à côté de la mère de sa femme, Madame Rowlands.



La jeune actrice ("Carol Anne") des films Poltergeist, morte à 13 ans...






Laurent, Sylvie, Mathilde, Stéphanie, Sébastien : la fine équipe !

Retournons à la Résidence du Consul (où a été pris le premier instantané "rond") pour la conférence de presse de COL COA, "City of Lights, City of Angels", le festival de films français de L.A., duquel nous sommes partenaires. C'est avec cette semaine de premières américaines de 20 films français que je termine mon stage...

Pour l'occasion, champagne, et Mathilde et Alexandra sur leur 31.



Quelques jours plus tard, j'ai la chance de me faire inviter à la première de The Lookout, le nouveau film dans lequel on peut voir Joseph Gordon-Levitt, acteur prodige de Mysterious Skin.
A l'after-party, on aperçoit Courtney Cox, Sacha Baron Cohen (Borat)... et Jodie Foster, avec laquelle Alexandre et moi discuton dix minutes ! L'occasion de vérifier qu'elle n'a effectivement pas un poil d'accent lorsqu'elle parle français ; ) Chapeau...


Et le cliché avec Joseph !


Le week-end arrive, et nous brunchons à Beverly Hills, à l'occasion du vernissage d'une expo consacrée à "Picasso's Women", avec des dessins et croquis originaux de l'artiste.
Le tout dans une galerie sur Rodeo Drive, excusez du peu...
On en profite pour croiser Robert Downey Jr. qui fait ses courses chez Prada.


"Pretty Woman"... (ça marche pour les deux photos ; ) )





Et soirée mémorable chez Alexandra le soir-même - mémorable et ("car" en fait...) alcoolisée... Jusque là tout va bien !

Et pourtant ce ne sera pas Alex le déchet !

Ni JB !

Ni Ondine, ni Mathilde...


Mais bien votre serviteur, qui abuse quelque peu du champagne et de la tequila, hum...




Jusqu'à l'inévitable strip-tease !
Il fallait bien que quelqu'un assure le show...


Tout le monde s'est gentiment occupé de moi en tout cas, surtout sur la fin...

Arf, passons !

Revenons aux stars, puisque souvent lorsque je me lève, "ça tourne" sur la plage devant chez moi...


Avec le printemps, les hallucinations sont de retour : l'unique Smart californienne, et peut-être même américaine ! Ceci dit j'ai vu une 2cv à San Francisco...



Quelques jours plus tard, direction The Walt Disney Studios ( les vrais, rien à voir avec le parc de Marne-la-Vallée ^^) avec Laurent !


Avec la tour abc...

Et le bâtiment principal, tenu par des nains...




Le chapeau, ce sont les studios d'animation, ou travaille un Français que nous rencontrions ce jour-là !




Mais à la fin du rendez-vous, la fumée qui se dégage des collines d'Hollywood n'est pas aussi mignonne que l'esprit Disney...
Et pour cause...


Un incendie dont on a parlé aux infos françaises - aucune victime. Juste très impressionnant, et un peu flippant d'être dessous, de sentir la chaleur comme un feu de cheminée, et les braises qui tombent...

Retour au bureau, traumatisé... (par quoi ? ^^)

Le week-end qui suit, c'est plage avec les minettes :

Et balade à vélo sur le boardwalk avec Christophe...



Avant d'aborder frontalement le problème de la semaine : mes boutons, les fameux, qui vont et qui viennent... Alex a THE solution : gommage et masque.
Hum, why not ?!
Rien que pour "l'instantané", je crois que ça valait le coup ^^

Comme ça, j'étais tout beau pour la soirée fort émouvante du jeudi soir chez Laurent : un revival Mexico qui faisait lieu de soirée d'adieux (un peu en avance) par la même occasion, puisqu'Ondine, JB et moi partons en même temps. Mathilde était là aussi, et Laurent nous a gâtés et arraché quelques larmes, avec un montage de nos photos du Mexique à tous les cinq, en musique... Résultat, encore du champagne, des fleurs, des rires, des larmes, des actions et des vérités ^^
Histoire de ne pas trop penser au retour...






Je vous promets une fin intense.

Vous saurez tout ici-même - à très vite.