Finalement, nos seuls déboires ici, c'est la voiture.
Malheureusement, L.A. implique la possession d'une voiture - c'est une équation mathématique.
Je vous arrête tout de suite avec les maths; certes, L.A. = voiture, et voiture = emmerdes, mais pour autant on échappe à la fatale conclusion arithmétique - non, L.A. n'égale pas emmerdes.
Ceci dit, à la manière d'Alexandra et son hilarant (et véridique)
post sur les tips, laissez-moi vous (dé)montrer à quel point la bagnole, c'est la loose.
Et la
seule loose d'ailleurs (c'est bien ce qu'on lui reproche).
C'est à dire que les seuls problèmes majeurs qui ont pu traversé notre petite vie californienne à tous en un mois comme en deux ans, sont liés de près... ou de près, à la voiture.
Essence, parking, amendes, mécanique, coûts liés à toutes ces choses et plus encore... Sans oublier ces chers embouteillages (la 10 à 9h, la 101 à 15h ou la 405 à 2h du mat', même combat : bouchées).
Mais pour ce soir, parlons plutôt mécanique - j'ai choisi de vous épargner la conduite désastreuse des californiens (ça c'est en temps normal), qui devient vraiment problématique par temps de pluie, comme aujourd'hui par exemple. C'est normal remarquez, ils n'en voient jamais de pluie. ...mais alors là il faut s'accrocher. Aïe.
Bref, revenons-en à nos moutons - nos voitures pardon.
Mercredi.
19h38, sortie du bureau, huit minutes de retard au rendez-vous donné par Ondine et JB en bas de l'immeuble, pour aller faire sport et lessives chez ce dernier. On fait du covoiturage, et ce soir, c'est Ondine qui s'y colle.
19h45, je monte dans la voiture avec mes sacs de linge sale. Tiens ?! Elle ne démarre pas.
19h46, Ondine est très lucide, elle a laissé ses phares allumés un court instant le moteur éteint, et sa batterie étant apparemment en piètre état, ça n'a pas loupé, elle s'est déchargée.
Bon.
19h52, nous réalisons la bonne idée que nous avons eue de nous donner rendez-vous en bas du building : un gentil Monsieur du parking souterrain accepte de nous aider puisque nous bossons dans l'immeuble, et il se propose de recharger "notre" pauvre batterie. Chouette...
19h54, je m'assure dans ma tête d'avoir bien montré le "+" au gentil Monsieur sur la batterie, qui ne voit rien dans le noir, et, après me l'être confirmé, me demande bien pourquoi il a branché la pince "-" sur cette borne "+" en question !
19h55, 'as a matter of fact', et après une pluie d'étincelles de mauvais augure, la voiture devient folle. C'est à dire que l'alarme, dont Ondine ignorait jusqu'à l'existence même cinq minutes plus tôt, ne s'arrête pas de sonner, variant les tonalités mais jamais l'intensité.
19h56, nos tympans sont broyés.
19h58, le gentil Monsieur abdique, s'en retourne dans son garage souterrain en nous assénant un fatal "That battery is fully loaded!"...
19h59, la voiture ne démarre pas.
20h00, dans une logique implacable, nous décidons donc de croire aux bonnes paroles du gentil Monsieur, et décrétons que ça ne vient pas de la batterie, et que nous sommes donc inaptes à faire quoi que ce soit nous-mêmes pour arranger les choses à ce stade.
20h02, nous commençons à envisager la possibilité de ne pas faire de sport.
20h07, et puis les lessives, aussi.
20h11, nous nous installons dans la vioture, et nous attendons AAA, ce service de dépannage peu cher et très pratique.
20h49, JB baille, Ondine téléphone, je dors.
21h23, la dépanneuse arrive.
22h00, nous nous installons au restaurant - Ondine a abandonné sa voiture chez le garagiste.
22h04, Ondine se rappelle douloureusement qu'elle a laissé sa voiture à réparer, moyennant lourdes finances, pas plus tôt que... six jours avant.
...aïe.
Soirée douloureuse, c'est le mot.
Jeudi.
On remet ça... ou presque. Différemment en tout cas. "On", déjà, ne concerne que JB.
Pauvre JB... Accident le 30 décembre, voiture foutue, il est toujours empêtré avec les histoires d'assurances au jour d'aujourd'hui, et sa voiture est partie à la fourrière entretemps.
Mais l'anecdote de ce jeudi est plus légère.
En effet, le pauvre JB n'a pas de place de parking chez lui - il a donc garé sa voiture foutue, et récupérée from the fourrière, dans une rue où le stationnement est aisé, gratuit et presqu'illimité. "Presque" - c'est là qu'est l'os.
Il faut en effet dégager la rue de tout véhicule le jeudi matin entre 8h et 10h pour le "street cleaning". JB a déjà oublié deux fois (= plus de 50$ d'amende). Ce jeudi, il décide donc d'y penser ; )
Ah tiens ?! La voiture ne démarre pas (j'ai déjà entendu ça quelque part)...
Qu'à cela ne tienne, JB ne se prendra pas d'amende, ni de fourrière.
Et hop, deux heures assis dans sa voiture pour chasser tout ce qui ressemblerait de près ou de loin à une brigade de "parking enforcement" ! Véridique.
Pauvre JB...
Mais sacré JB aussi !
Et sacrées bagnoles... Satanées plutôt.
Quant à votre boulet de serviteur, il se souvient d'un lointain 21 juillet dernier, où sa voiture à lui ne démarrait pas non plus. Il se souvient avoir maudit sa batterie déchargée, avoir attendu trois heures et quinze minutes l'arrivée de la dépaneuse, et il se souvient surtout du jour où il s'est rendu compte que sa batterie n'avait jamais ete déchargée, et que la voiture n'avait pas démarré pour simple mauvais positionnement de la boîte de vitesses.
Oups...
I hate cars.